Test de Ubuntu 14.04 LTS

Retour d’expérience sur l’utilisation de la distribution Ubuntu sur un poste de développement.

La dernière version LTS de Ubuntu étant sortie en 2014, il peut être temps de procéder à un premier retour d’expérience dans l’utilisation quotidienne sur un poste de développement et d’apprentissage de la programmation dans différents langages.


 Installation

Matériel utilisé

Le matériel utilisé a les caractéristiques suivantes :

Type ordinateur portable
Marque et modèle Lenovo ThinkPad-SL510
Mémoire 4 Go
Processeur Intel Core 2 Duo CPU T6670 2,20 GHz x 2
Carte graphique Mobile Intel GM45 Express Chipset
Disque 102,1 Go

C’est une machine que j’utilise pour le développement et dont le disque contient déjà plusieurs partitions avec Windows 7 et une ancienne version de Linux. Le but est d’écraser cette dernière pour installer Ubuntu 14.04 à la place.

Tester en mode Live

Le DVD utilisé disposant d’un menu donnant le choix entre installation sur disque ou exécution en mode Live, je choisie, dans un premier temps, cette seconde solution afin de tester la compatibilité de la distribution avec le matériel. Je ne constate aucun problème matériel que ce soit l’affichage, le son ou le WIFI, l’ensemble est reconnu. Je peux donc passer à l’installation proprement dite.

Installation de Ubuntu sur le disque

Le programme d’installation n’a pratiquement pas changé et est toujours aussi agréable et clair. Un des écrans me permet de saisir directement mes paramètres WIFI, ce qui me permettra de disposer des dernières mises à jour dès l’installation. La partie la plus délicate est toujours l’écran de partitionnement. Ce dernier me propose les choix suivants :

  1. Installer Ubuntu à coté des autres
  2. Effacer le disque et installer Ubuntu
  3. Autre chose

Si vous choisissez le premier choix, c’est le programme d’installation qui va essayer de trouver de la place sur le disque, quitte à modifier la taille de partions existantes. Avec le choix n°2, le programme utilisera la totalité du disque pour installer Ubuntu et effacera donc tout le contenu qui s’y trouvait, OS compris. Seul le choix n°3 permet de choisir et contrôler se que l’on fait. C’est donc ce dernier que j’ai utilisé.

Une fois la sélection effectuée le programme affiche un écran me listant les différentes partitions existantes. Il me suffit de sélectionner l’ancienne partition Linux. Je fait un double clique sur la ligne et sélectionne dans le dialogue :

  • Système de fichier : ext4
  • Point de montage /

Je n’oublie pas de cocher « formater » avant de cliquer sur « OK » pour valider mes choix.

Je laisse le choix d’emplacement du programme de démarrage, le multi-boot Grub, sur la racine du disque (/dev/sda dans mon cas).

Je clique sur « installer maintenant » pour lancer l’installation proprement dite. Je répond aux questions usuelles comme la définition du login/mot de passe et il ne me reste plus qu’à attendre une quinzaine de minutes (en fonction de la vitesse de connexion Internet) puis de redémarrer l’ordinateur pour avoir un système tout neuf.

Remarque : Pour ceux qui comme moi, on déjà installés des systèmes Microsoft à partir de DVD apprécierons la rapidité de l’installation sans avoir besoin de passer son temps à récupérer des pilotes sur différents CD et surtout sans avoir à relancer 10 fois le système avant d’avoir un poste opérationnel, même s’il faut reconnaître que cela c’est amélioré depuis Windows 7.

 Découverte de l’environnement

Avant de configurer notre ordinateur pour en faire un poste de développement, faisons un peut le tour du propriétaire et voyons les principaux changements.

Interface graphique

Remarques générales

L’interface est toujours Unity qui est propre à la distribution Ubuntu. On a beaucoup critiqué Canonical d’avoir abandonné Gnome au profit de cette interface maison. Je pense pour ma part que c’est plutôt une bonne chose, la dernière version Gnome 3 ne m’ayant pas réellement convaincu. Je dirais que Unity est un Gnome Shell réussi.

Il est vrai, que j’ai longtemps utilisé KDE à la place de Gnome dans les autres distributions avant que je me mette à Ubuntu. Unity est une interface à la fois agréable et très intuitive. D’autre part, si cette dernière est très pratique sur un écran classique, c’est l’idéal sur les petits écrans des notebooks. Unity laisse un maximum de place pour travailler en déportant la barre de menu des fenêtre en haut de l’écran comme sous MacOS.

Nous allons voir maintenant parmi les applications installées celles qui pourront nous être utiles avant d’installer les logiciels de développements.

Remarque : J’ai personnellement installé le programme Unity tweak Tool qui permet d’accéder directement aux différents paramétrage de l’interface de manière centralisée.

Le lanceur d’applications

Le lanceur d’application a été légèrement amélioré et est toujours très pratique. Je commence par réduire la taille des icônes que je trouve trop grosses par défaut.

Les espaces de travail

Une des fonctions que j’ai toujours appréciée avec les interfaces graphiques sous Linux est la possibilité de disposer de plusieurs écrans virtuels ou espaces de travail (généralement 4 par défaut). Cette nouvelle version de Ubuntu ne fournie malheureusement plus cette fonction par défaut. Heureusement, il est toujours possible, dans les options de réactiver la fonction et d’ajouter l’icône permettant de passer d’un écran à l’autre dans le lanceur.

Captures d’écran

Lorsque l’on réalise des manuels utilisateurs ou autres documents techniques, nous sommes amené à réaliser des captures d’écran. Pour cela le logiciel « capture » est toujours disponible. Je l’ajoute personnellement dans le lanceur pour l’avoir toujours sous la main.

Remarques : Windows 7 et MacOS X fournissente également, par défaut, un programme "Capture" mais je les trouve beaucoup moins pratique que celui de Ubuntu. Sous Windows et MacOS, vous devrez vous-même renommer le nom du fichier sous peine d’écraser le fichier de capture précédente. Un détail vite énervent.

Terminal de commandes shell

Par défaut, c’est le « Terminal GNOME » qui est disponible. Je lui préfère un autre nommé Terminator qui peut se diviser facilement en plusieurs fenêtre (le clique droit de la souris permet d’accéder à un menu contextuel). Vous le trouverez dans la logithèque Ubuntu.

Le gestionnaire de fichier

Le gestionnaire de fichiers est moins agréable que le Finder du Mac et même moins ergonomique que les anciennes versions sous Gnome (Nautilus) car il manque des icônes dans la barre d’outil contrairement au finder ce qui oblige à connaître les raccourcis claviers, quand ils existent, ou a aller chercher la fonctionnalité dans la barre de menu en haut de l’écran. De plus, j’ai l’impression qu’à chaque nouvelle version, des fonctionnalité disparaissent. Par exemple, il y avait 3 types d’affichages des fichiers, il ne semble qu’il n’y en ai plus que 2. On pouvait également choisir plusieurs types d’affichages (affichage de l’arborescence du disque) dans le panneau latéral ce qui n’est plus le cas. Et surtout, la possibilité de diviser la fenêtre en deux (touche F3) pour afficher 2 dossiers côte à côte a disparue même si, il est toujours possible d’ajouter des onglets. Dans la précédente version, il était possible également, de définir le type d’affichage des fichiers par dossier, cela ne semble plus être possible.

Il est toujours possible de définir ces propres raccourcis de répertoires grâce à la fonction "signets".

Le gestionnaire de fichier faisant partie des outils quotidiens du développeur, je pense que vous ne serez pas totalement satisfait par celui fourni par défaut. J’ai personnellement installé Dolphin le gestionnaire de fichiers de l’environnement KDE disponible dans la logithèque. Pour bénéficier d’un panneau console dans Dolphin, j’ai également installé Konsol. Ce gestionnaire de fichier a l’avantage d’être totalement paramétrable.

Interface graphique pour gérer les groupes UNIX

Contrairement à d’autres distributions, Mandriva par exemple, vous ne pouvez plus gérer les groupes d’utilisateurs UNIX via une interface graphique. Si vous êtes fâché avec la ligne de commande et que vous ayez besoin de cette fonctionnalité, installez le paquet gnome-tools avec la commande suivante :

sudo apt-get install gnome-system-tools

Conclusion sur cette nouvelle version

L’installation de l’OS est toujours aussi facile. La plupart des périphériques, comme le wifi, clé 3G etc... sont reconnus dès le début de l’installation. Par contre, peu ou pas de nouvelles fonctionnalités par rapport à la dernière LTS mais je trouve que l’esthétique de l’interface Unity a encore été améliorée ce qui peut sembler un détail mais qui fait partie du confort visuel lorsque l’on utilise son ordinateur plus 8 heures par jours.

Le principal avantage de cette mise à jour étant de disposer de versions plus récentes des paquets logiciels.

Article n° 17

Crée par: chris

Créé le: 10 avril 2015

Modifié le: 15 mai 2016

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